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Essais philosophiques de Fernand Reymond

TEMPS OBJECTIF ET TEMPS SUBJECTIF

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TEMPS OBJECTIF ET TEMPS SUBJECTIF

Compte rendu du débat de la rando-philo de Juin 2005

Kant définit le temps comme l’une des trois catégories a priori de l’entendement, avec l’espace et la causalité.

Le temps pour lui est une appréhension intuitive, le temps comme l’espace est donc une donnée intuitive de la raison, d’ailleurs le temps et l’espace sont intimement liés, puisque le temps c’est de l’espace qui se déplace, de l’espace en mouvement. Donc philosophiquement au sens Kantien le temps est une donnée subjective, cette donnée subjective s’attache à la durée, c’est la temporalité plutôt.

Cependant le temps est aussi une donnée objective mesurable, c’est un paramètre mathématique quantitatif mesuré par des instruments physiques, comme la clepsydre, le sablier jusqu’au chronomètre astronomique.

Le temps est il immuable, absolu ou relatif ?

Le temps subjectif ou temps vécu par le sujet est l’objet de la phénoménologie, c'est-à-dire la philosophie qui examine les phénomènes qui apparaissent à la conscience. Le temps vécu peut se dilater ou se rétracter selon l’humeur et l’affectivité du sujet.

Dans les psychoses mélancoliques le temps subjectif se dilate, le temps n’en finit plus pour le sujet souffrant de cette affection.

Au contraire si l’humeur est euphorique le temps se rétracte :

Comme dit le poète Lamartine «  Oh temps suspend ton vol, et vous heures propices suspendez votre cours, laissez nous savourer les rapides délices des plus beaux de nos jours ! »

Le temps objectif lui aussi est dilatable ou rétractable selon la théorie de la relativité d’Einstein. Ainsi le temps dépend de la vitesse du véhicule, lorsque celle-ci se rapproche de la vitesse de la lumière le temps se dilate, inversement pour des vitesses faibles le temps se rétracte. Ainsi des spationautes partis pour un voyage intersidéral à une vitesse proche de celle de la lumière, à leur retour n’auraient vieilli que de quelques années alors que leurs contemporains restés sur terre seraient morts depuis des années.

Le temps subjectif semble obéir a une loi inverse de celle du temps objectif, en effet la vitesse accélère le temps vécu, une semaine de randonnée pédestre sur le chemin de Saint Jacques passe moins vite qu’une semaine à travers le monde dans des jets à la vitesse du son.

Le temps se décline en passé, présent et avenir.

Mais le passé pour le sujet n’est que traces mnésiques ou oubli et le futur n’est qu’anticipation imaginaire, projection irréelle.

Donc subjectivement n’existe qu’un présent éternel et en même temps fugace, car le présent à peine développé est déjà du passé.

Le temps nous échappe, il nous fuit, et en même temps il insiste, il est toujours actuel, il se dissout dans un présent éternel, car le passé n’est pas passé s’il persiste à notre mémoire et le futur c’est du présent virtuel, imaginaire, mais comme nous sommes des êtres d’esprit et d’imagination, passé, présent et futur se confondent, dans un vécu qui se rit des aiguilles de l’horloge.

 

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