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Essais Philosophiques de Fernand Reymond

PHILOSOPHIES IDEALISTES ET MATERIALISTES
LA NUIT DE SONGES DE RENE DESCARTES - Les Mythes Platoniciens

MYTHOLOGIE EN PSYCHANALYSE - PHILOSOPHIE DES MYTHES

LES PHILOSOPHIES DE L’AMOUR - PYTHAGORE

TEMPS OBJECTIF ET TEMPS SUBJECTIF

ANALOGIE ENTRE LES IDEES PLATONICIENNES ET LES ARCHETYPES JUNGIENS

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PHILOSOPHIES IDEALISTES ET MATERIALISTES
Fernand REYMOND


Idéalisme et matérialisme, ce sont les deux grands courants opposés de la philosophie depuis l’Antiquité.
Nous allons d’abord définir ces deux termes
Idéalisme, nous distinguerons l’idéalisme ontologique et gnoséologique :
L’idéalisme ontologique est une conception de l’être:
Est idéaliste toute doctrine pour laquelle la pensée existe indépendamment de la matière, voire existe seule. On distingue la pensée sous forme d’idées et c’est la conception idéaliste ou sous forme d’êtres spirituels et c’est le spiritualisme. Ces deux conceptions de la philosophie idéaliste sont le contraire de la philosophie matérialiste.
L’idéalisme gnoséologique qui est une théorie de la connaissance: Est idéaliste tout penseur pour lequel nous ne pouvons rien connaître de la réalité en soi, soit parce qu’elle n’existe pas, soit parce que nous ne connaissons que nos représentations de cette réalité. L’idéalisme gnoséologique est le contraire du réalisme.
Le Matérialisme: Ontologique, l’être n’est pas idéique ou spirituel, il n’est que matière. Tout est matière ou produit de la matière et il n’existe aucune réalité idéelle ou spirituelle, pas de Dieu créateur, pas d’âme immortelle, ni de valeur absolue en soi, il n’y rien de transcendant tout est immanent.

HISTOIRE DES PHILOSOPHIES IDEALISTES:

PLATON
C’est le fondateur de l’idéalisme qu’il tient de Socrate
La théorie de Platon distingue radicalement le Sensible de l’intelligible. Le sensible c’est le savoir, la connaissance acquise par la perception des sens, mais celle-ci est illusoire et ne se soucie que des apparences.
L’intelligible c’est le savoir acquis par la raison, la pensée, la réflexion, la dialectique pour accéder au monde des idées, des vérités et des formes essentielles qui sont transcendantes.
La quête du philosophe c’est l’accès à ce monde des idées.
Le savoir n’est pas empirique, il est inné mais oublié et la philosophie permet les réminiscences, retrouver ce savoir acquis du temps où les âmes immortelles des hommes mortels fréquentaient les dieux, avant qu’elles ne chutent dans l’incarnation terrestre.
L’idéalisme platonicien s’oppose aux philosophies matérialistes qui ne reconnaissent au contraire que la matière accessible seulement par les sens et sont des philosophies du sensible et pour lesquelles l’intelligible n’est pas autre chose qu’une manifestation de la matière, donc immanent.
Pour illustrer sa théorie Platon invente deux mythes, le mythe de la caverne et le mythe du Phèdre. Le mythe de la Caverne: les hommes sont enchaînés dans une caverne et tout ce qu’ils voient du monde ce sont les ombres du monde qui se projettent sur le fond de la caverne, mais le philosophe est celui qui se libère de ses chaînes et tourne le dos au mur du fond pour sortir de la caverne et voir le monde au grand jour tel qu’il est réellement. D’après Platon le sensible ce sont les ombres que l’on voit au fond de la caverne et l’intelligible c’est ce que l’on voit au grand jour de la raison.
Le mythe de Phèdre raconte comment les âmes désincarnées ont fréquenté les dieux et le ciel des idées divines et célestes, avant de chuter sur terre en s’incarnant et en perdant le souvenir des idées intelligibles célestes pour ne connaître du monde que ce que les sens leur offre de connaissance, et grâce à la raison et à la dialectique philosophique les âmes peuvent par réminiscences, se souvenir des idées qu’elles ont fréquenté du temps de leur séjour céleste avant l’incarnation terrestre.
Après Platon, les néoplatoniciens reprendront la thèse de cet idéalisme, et plus tard les théologiens chrétiens comme Saint Augustin en feront leur philosophie.

DESCARTES:
Dans les «Méditations métaphysiques» Descartes fait l’expérience du Doute généralisé, il doute que la réalité existe, il doute de ses perceptions et émet l’hypothèse d’un Malin génie qui le tromperait via ces perceptions qui ne seraient que des hallucinations, faisant cette expérience du doute, il en conclue dans son «discours de la méthode», qu’il peut douter de tout, sauf d’une seule chose, c’est qu’il pense.
Donc il identifie l’être à la pensée et c’est le cogito ergo sum, le «je pense donc je suis» et il instaure une philosophie idéaliste dualiste divisée entre le sujet pensant et le corps, c’est l’idéalisme relatif
Le Je, le sujet du savoir chez lui est abstrait, logique, mathématique, il est à rapprocher de l’idéalisme platonicien, avec ses idées abstraites, ses formes essentielles. C’est un idéalisme ontologique, par contre Descartes ne défend pas un idéalisme gnoséologique, car pour lui l’on peut appréhender et connaître la réalité, par l’expérience, l’empirisme et l’analyse, comme il le défend dans son discours de la méthode.

BERKELEY
L’idéalisme absolu est la thèse de Berkeley, philosophe irlandais. Pour lui la matière n’existe pas, n’existe que les perceptions et leurs interprétations intellectuelles, c’est le triomphe du «sensualisme» que reprendra le philosophe français Condillac, avec sa «statue pensante».

LES SOLIPSISTES:
Ecole de philosophie éphémère du XVIIIe siècle défendu par un illuminé, qui prétendait que le monde et les autres hommes n’existaient pas, qu’ils n’étaient que le fruit de son imagination solipsiste.

L’IDEALISME ALLEMAND, KANT ET HEGEL
KANT ET L’IDEALISME TRANSCENDANTAL:
Dans sa «Critique de la raison pure» Kant défend que nous ne connaissons jamais les choses en soi, nous ne connaissons jamais le réel, nous ne connaissons que les phénomènes, c’est-à-dire ce qui nous apparaît des choses. Il distingue les phénomènes qui nous sont accessibles et les noumènes qui nous dépassent, qui sont transcendants, comme le réel, l’absolu, l’infini et Dieu. Pour lui la raison ne peut avoir accès qu’aux phénomènes et encore la raison ne dispose dans son entendement que de catégories a priori, innées, qui sont l’espace et le temps et la causalité.

HEGEL ET L’IDEALISME OBJECTIF
Dans sa «Phénoménologie de l’esprit» Hegel développe sa conception de l’idéalisme objectif, seul l’esprit, le concept, l’être pur absolu existe, Dieu est l’esprit absolu universel qui utilise les personnalités individuelles de l’histoire universelle pour la réalisation de ses fins.
L’individu se croit libre alors qu’il n’est qu’un objet utilisé par l’esprit universel pour arriver à ses fins, dans l’histoire nombre de grands hommes inspirés par cet esprit universel servirent de guide aux autres hommes qui leur obéirent pour réaliser l’objectif de l’esprit universel, Dieu.
L’histoire n’est que la manifestation de la marche de l’esprit, pris dans le mouvement nécessaire de la conciliation des contraires qui fait avancer l’homme vers un devenir. L’histoire a un sens, un sens que l’on ne peut comprendre qu’après coup.

L’HISTOIRE DES PHILOSOPHIES MATERIALISTES
DEMOCRITE ET L’ATOMISME
Démocrite un contemporain de Socrate, défendait un point de vue philosophique radicalement opposé à lui.
L’univers pour lui était composé d’une infinité de corpuscules élémentaires, insécables les atomes qui circulent dans le vide selon les lois de la probabilité du hasard ou de la nécessité de la pesanteur. Le corps et l’esprit ne sont pas d’essences différentes, mais ne sont qu’atomes.
Le corps est mortel donc l’âme ou l’esprit est aussi mortel, puisque comme le corps ils sont corruptibles.
EPICURE
Le siècle après celui de Socrate et l’académie de Platon, Epicure fonde à Athènes le Jardin, une école philosophique matérialiste qui reprend la théorie atomiste de Démocrite. Pour lui corps et esprit ne font qu’un, sont de la même essence sont composés d’atomes qui circulent dans le vide. D’un corps à un autre corps il y a émanation, échange d’atomes qui vont à la rencontre de l’autre, ce sont ce qu’Epicure appelait le simulacres. Lorsque ces atomes échangés de l’un à l’autre sont soit des atomes crochus ou non, cela provoque chez l’un ou l’autre la sympathie ou l’antipathie, l’amour ou la haine.
Pour illustrer cette théorie des échanges d’atomes d’un corps à l’autre, l’on raconte une anecdote arrivée à Démocrite. Démocrite est sur l’agora d’Athènes avec le fameux Hippocrate, passe près d’eux une belle jeune femme, que Démocrite ne connaît pas. Il lui dit galamment «Bonjour mademoiselle!». Le lendemain, même scène avec Hippocrate, passe la même jeune femme et Démocrite lui dit «bonjour madame!» Hippocrate ne comprend pas la transformation de la formule de politesse de Démocrite et se fait expliquer par Démocrite qui répond «Depuis la veille il y eut la nuit et la jeune femme n’avait pas la même odeur ce matin, pas le même parfum, donc j’en ai conclue que durant la nuit elle avait connu son premier amant!»
Pour Epicure, ce que recherche l’homme c’est le plaisir, la cessation de la douleur, il préconise pour arrivez à ces fins, une éthique autarcique, loin de la politique qui était le péché mignon des athéniens, loin du social, en cultivant un petit groupe d’amis. Pour lui l’amitié est le sentiment le plus précieux, celui qui donne le moins de désillusions. La vie doit être ascétique, en se gardant des excès qui corrompent, satisfaire juste les besoins élémentaires, éviter les passions génératrices de troubles.
Il formule sa philosophie dans le tétrapharmacon, les quatre remèdes
1) il n’y a n’en à craindre des dieux, puisqu’il est matérialiste.
2) Il n’y a rien à craindre de la mort, puisque après la mort c’est le néant, il n’y a pas de jugement dernier et d’âme immortelle
3) La douleur peut être supportée
4) On peut atteindre le bonheur
Il propose la quête d’un état affectif et physique l’ataraxie, c’est-à-dire l’absence de tensions, physiologiques, physiques et psychologiques, le calme plat qui ne suscite aucune douleur et qu’il appelle le plaisir.
C’est le fondateur de la philosophie hédoniste, hédon en grec veut dire plaisir.

LUCRECE
Un romain, un latin Lucrèce, à la période hellénistique reprend la philosophie d’Epicure et la développe dans son traité poétique «De la Nature».

LES STOICIENS :

Le grec EPITECTE et les latins romains SENEQUE ET MARC AURELE sont adeptes d’une école philosophique «les stoïciens» qui sont des philosophes matérialistes, qui reprennent l’atomisme de Démocrite, pour eux n’existe que la matière composée des quatre éléments, le feu, l’eau, la terre et l’air, les particules matérielles sont animées par un souffle divin le «pneuma» qui vitalise tout cela.
Leur éthique est faite de soumission à la nature, en se gardant des passions qui sont irrationnelles et faussent le jugement.
Après l’avènement de l’ère chrétienne et son impérialisme au moyen age, il n’est plus question de philosophie matérialiste qui est déclarée hérétique et pourchassée par l’inquisition, jusqu’à la Renaissance avec le retour à l’antique, le retour à la logique et la philosophie grecque et la renaissance des sciences, avec la révolution copernicienne et Galilée. Giordano Bruno périt sur le bûcher pour ses thèses matérialistes et Galilée dut se rétracter devant la sainte inquisition à la fin de son procès, pour garder la vie sauve «et pourtant elle tourne!»

GASSENDI:
Le retour des matérialistes attendit le XVIIe siècle, avec Pierre Gassendi philosophe matérialiste français libertin et hédoniste, contemporain de Descartes son rival et antagoniste. Il défendait un matérialisme moniste contrairement à Descartes qui était dualiste corps et esprit et idéaliste. Pour Gassendi il y avait continuité entre le corps et l’esprit, l’esprit comme le corps était matière et non transcendant, il était constitué de particules obéissant aux lois de la mécanique. Mais pour échapper à la censure de l’inquisition catholique Gassendi ajoutait que les lois de la mécanique c’est Dieu qu’il les a créé.

DIDEROT:
Au XVIIIe siècle, Diderot philosophe des Lumières, créateur de l’encyclopédie formulait une philosophie matérialiste.
Pour lui l’esprit était déterminé par le corps, par les sens physiologiques.
Pour illustrer sa conception de l’esprit matérialiste, il écrivit «La lettre sur les aveugles» dans laquelle il démontrait que les aveugles, amputés d’un sens la vue, développaient une intelligence originale du réel qui leur était spécifique et qui ne correspondait pas à celle des voyants, en s’étayant sur les autres sens, ouï, tact, olfaction, donc le corps détermine l’esprit et l’esprit n’est que l’esclave du corps et n’a rien de transcendantal.
Dans un autre écrit «de la suffisance de la religion naturelle» Il défendait contre la religion chrétienne, une religion naturelle, celle des premiers hommes, avant les religions monothéistes révélées.
Pour lui la morale ne nous venait pas de Dieu, elle n’était pas extérieure à la conscience humaine, elle n’était pas transcendante, elle était immanente et les lois sociales ne nous venaient pas de Dieu, car les premiers hommes n’avaient pas attendu les prophètes illuminés par Dieu, Moïse, Jésus, Mahomet, pour fonder une morale et des lois sociales.
Après la publication de «la lettre sur les aveugles» Diderot fut emprisonné au fort de Vincennes.

LA MATERIALISME DIALECTIQUE ET HISTORIQUE:
Au XIXe siècle, MARX et ENGELS fondèrent le matérialisme dialectique et historique :
Dialectique, car dans le social, les forces matérielles qui se développent sont antagonistes, c’est la lutte des classes, d’un côté un prolétariat exploité par des capitalistes de l’autre côté. C’est le matérialisme des moyens de production, en jeu dans l’économie libérale.
Historique, car le devenir de ce système d’exploitation à une fin qui est celle de la révolution et de l’appropriation collective des moyens de production. C’est une nouvelle philosophie de l’histoire, qui contrairement à celle de Hégel, ne doit rien à l’esprit, à l’esprit absolu, à dieu, puisque cette histoire n’est pas mobilisée par l’esprit, mais par l’échange des biens matériels. C’est aux antipodes de l’idéalisme chrétien, c’est un matérialisme athée. Marx disait «la religion est l’opium du peuple».

LE MATERIALISME SCIENTIFIQUE:
Au XXe siècle, depuis l’avènement de la révolution industrielle et scientifique se confirme le matérialisme scientifique, avec les grands progrès de la science biologique et biochimique, l’esprit humain n’est que matière, influx nerveux circulant d’un neurone à l’autre, via les synapses dont la transmission d’un neurone à l’autre se fait par les médiateurs chimiques, l’adrénaline et l’acétylcholine. C’est la fin de l’idéalisme triomphant et l’apparition du scientisme.

LA PSYCHANALYSE, une philosophie dualiste esprit-corps, un matérialisme relatif:
Au XIXe siècle, SCHOPENHAUER, philosophe allemand, développe un système philosophique, à la fois matérialiste et idéaliste, dans son ouvrage «Le monde comme volonté et représentation».
Pour lui le monde, l’univers, les règnes minéral, végétal et animal sont mobilisés par une énergie, une force vitale, qu’il appelle, volonté, sa volonté n’a rien à voir avec la volonté psychologique consciente, d’ailleurs elle est inconsciente et touche tout l’univers, minéraux, végétaux, animaux et hommes, cette volonté c’est le «vouloir vivre» c’est «l’instinct», c’est l’énergie qui mobilise toute chose. L’homme face à cet univers, n’a que ses représentations mentales, qui sont de l’ordre de l’idée. La représentation pour l’homme soutient le réel, un réel qui le rend très pessimiste, et dont il peut se défaire en niant la volonté, dans l’ascèse, pour réduire le réel à néant, ou le mettre en hypostase dans la contemplation esthétique.
Plus tard, un lecteur assidu de Schopenhauer, neuropsychiatre de son état, FREUD inventa la psychanalyse, en s’appropriant les concepts de Schopenhauer et d’autres philosophes allemands contemporains, comme Von Hartman et Lipps, qui avaient déjà conceptualisé l’inconscient, dont d’après eux ni la philosophie, ni la psychologie ne pouvaient se passer pour rendre compte de la pensée, de l’esprit, de l’âme.
Freud de formation scientifique, s’appropria les concepts de volonté et de représentation schopenhaurienne et d’inconscient de Von Hartman et Lipps, pour inventer la psychanalyse, s’étayant sur une énergie, l’énergie sexuelle, la libido qui se développe en pulsions plurielles, orale, anale, scopique, auditive et génitales. Ces pulsions se manifestant mentalement par des représentations, les phantasmes. D’où le dualisme, matérialisme de l’énergie libidinale et idéalisme des représentations mentales.
Plus tard Jacques LACAN développa cette théorie freudienne de façon originale.
Dans la topologie lacanienne, dans le psychisme il y a trois lieux, le réel, 1’imaginaire et le symbolique.
Le Réel selon Lacan, c’est un peu comme la matière selon Berkeley, il est inaccessible, comme la chose en soi de selon Kant Il n’est qu’appréhendé par l’imaginaire, qui tente de l’interpréter dans le Symbolique. L’Imaginaire est un monde binaire, qui duplique l’objet et son image. Il est fondateur du Moi qui prend conscience de sa propre existence dans l’Image qu’il voit de lui dans le miroir. Mais dés le départ du «stade du miroir» la naissance du Moi de l’enfant, il s’initie comme divisé entre Soi et son Image, image après laquelle il court toute sa vie dans l’Idéal du Moi qui le pousse à être ce qu’il n’est pas, mais qu’il aspire à être. L’imaginaire est le lieu des images illusoires qui fondent la quête du Désir qui a besoin du Symbolique pour accéder à son Idéal.
Le Symbolique c’est le langage, et contrairement à l’imaginaire qui est binaire, le symbolique est ternaire, c’est-à-dire que dans le langage il y a des symboles qui médiatisent les oppositions imaginaires binaires, qui font la synthèse des antithèses, qui médiatisent en une troisième voie les extrêmes de l’Idéal pour trouver des tierces solutions entre les extrêmes : du rapide et du lent, du chaud et du froid,du grand et du petit, pour trouver le mot intermédiaire, le moyen et tous les concepts médiateurs qui sortent l’enfant et l’adulte névrosés des oppositions binaires, comme celle du Moi et de son Image dans le Miroir.
Le symbolique est une structure qui sert à interpréter le réel inaccessible et dont on ne peut avoir qu’une idée subjective.
L’Imaginaire nous fait rêver le monde et l’autre, le symbolique nous le fait conceptualiser, interpréter religieusement, artistiquement ou mathématiquement selon l’interprète. Le Réel n’est rien, le réalisme est tout, et encore, le réalisme ce n’est pas toujours l’abandon de toutes ses illusions, c’est souvent une philosophie s’accommodant d’une interprétation du monde, une interprétation subjective où le rêve a encore sa part dans le miroir aux alouettes de l’idéalisation d’un système de raisonnement plutôt qu’un autre. Le Rêve a encore de beaux jours devant lui, dans une réalité qui nous échappe et que nous modelons comme le sculpteur modèle sa glaise.

Conclusion:
Idéalisme et matérialisme, ces deux doctrines philosophiques ont eu leurs zélateurs dogmatiques, pour l’idéalisme ce fut la Sainte Inquisition religieuse, pour le matérialisme ce fut le totalitarisme soviétique.
Qu’est ce qui est premier du corps ou de l’esprit? Le problème reste entier, mais nos temps contemporains voient s’affronter les extrêmes de l’idéalisme et du matérialisme, l’idolâtrie du marché dans la mondialisation libérale est un matérialisme impérialiste, quant à l’idéalisme extrême contemporain il favorise les conflits religieux et l’intégrisme. Nous voyons donc qu’idéalisme et matérialisme extrêmes peuvent développer des courants pernicieux où se déchirent les cultures.

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